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Leadership et Management Chrétiens
L'essentiel

L’étude sélective de quelques ouvrages nous permet d’avoir les informations suivantes : 
Selon le dictionnaire Larousse , le management est l’ensemble des techniques d’organisation, de direction et de gestion de l’entreprise c’est-à-dire d’une structure qui a des objectifs précis. 
Selon l’encyclopédie Wikipedia , au point de vue étymologique, le verbe manage vient de l'italien maneggiare (contrôler) influencé par le mot français manège (faire tourner un cheval dans un manège). Conduire, diriger, enseigner, motiver sont devenus des maîtres mots pour un individu qui gère ou qui aspire à gérer une entreprise ou une organisation. 
Selon le dictionnaire électronique MSN Encarta , le management peut être défini comme : 
- Ensemble des connaissances et des techniques destinées à mieux gérer, mieux organiser et mieux diriger une entreprise (mot anglais). 
- Méthode de gestion, d'organisation et de direction (d'une entreprise) (mot anglais). 
équipe dirigeante (d'une entreprise, d'une société, d'un groupe) (mot anglais). 
Selon Chester Barnard (1886-1961), Cadre à la Bell Telephone Company, un des premiers à étudier le processus de prise de décision dans les organisations et à s'intéresser à la fonction du leadership, « le management consiste à obtenir la participation volontaire des individus à la réalisation d'objectifs communs, autrement que par l'exercice d'un pouvoir autoritaire. »  
Selon Diouf Dominique, « Le management pourrait être défini comme le processus par lequel on administre et coordonne de manière efficace et efficiente les ressources (matérielles, financière, humaines etc.) dans l’effort d’atteindre les objectifs de l’organisation. »  
Selon Peter Drucker (né en 1909), le rôle du dirigeant est celui de chef d'orchestre, capable de déterminer les objectifs, de coordonner les activités, de motiver et de communiquer, de mesurer les performances, enfin de former le personnel et se former lui-même.  
Dans le cadre de ce travail, nous parlerons de management comme ensemble des techniques d’organisation, de direction et de gestion d’une organisation en vue de l’atteinte de ses objectifs. 
 
 
2/ Caractéristiques 
 
Le management a connu une certaine évolution comme nous le disions plus haut , 
Parmi les tenants de l’Ecole Classique, notons que Henry FAYOL et Max WEBER ont privilégié une approche « administrative » de l’organisation. 
Alors que Taylor met l’accent sur l’aspect technique, Fayol s’intéresse à l’organisation administrative. Pour lui, administrer se résume en cinq impératifs : Prévoir, organiser, Commander, Coordonner, contrôler. 
C’est ainsi qu’il va définir 14 principes d’administration: la division du travail, l’autorité et la responsabilité, la discipline, l’unicité de commandement, l’unicité de direction, la primauté de l’intérêt général, la juste rémunération, le degré de décentralisation (qui dépend de l’activité), la hiérarchie, l’ordre matériel et moral, l’équité, la stabilité du personnel, l’initiative, l’union du personnel. 
Quant à Max WEBER, il est connu comme étant le promoteur de la bureaucratie. « La bureaucratie est un corpus de règles neutres devant permettre l’organisation rationnelle et optimale de la fonction administrative. Elle repose sur le droit et les règlements. Elle implique la répartition du travail, la structure hiérarchique, et la planification formelle des postes occupés par des employés compétents. »  
Les principes de la bureaucratie de WEBER et de l’organisation administrative de FAYOL ont été les fondements de l’administration publique. Toutefois, leur application a abouti parfois à des lourdeurs administratives rendant inefficaces la fonction publique. C’est ainsi que le management public est apparu comme une alternative aux excès de la bureaucratie. 
Le management public est apparu comme une rupture par rapport à une bureaucratie parfois lourde et inefficace. La gestion met désormais l’accent sur la production de résultats et l’atteinte d’objectifs : planifier, organiser, diriger et contrôler deviennent les éléments importants du management, ce que H. Koontz et C. O. Donnell appellent le processus du management . La stratégie y occupe désormais une place capitale. 
Selon D De Cenzo , le processus du management se résume dans les quatre fonctions suivantes :  
- Planifier : fixer un but , établir des objectifs, adopter une stratégie. 
- Organiser : répartir les tâches ; fixer les niveaux de décisions et les rapports entre les intervenants. 
- Diriger ou administrer: .mobiliser, motiver les gens pour l’atteinte de l’objectif ; résoudre les conflits. 
 
- Contrôler : Evaluer, faire le bilan en comparant les résultats obtenus aux objectifs prévus pour corriger les écarts éventuels. 
 
Selon P. F. Rudge , Il existe cinq manières de diriger une organisation, ces théories peuvent porter des noms divers mais les plus répandues sont : 
- théorie traditionnelle ou patrimoniale qui correspond à l’allemand Gemeinschaft ; organisation qui a une vie continue bien à soi et une force d’impulsion qui la maintient en haleine, possède des forces qui garantissent que dans sa continuité, elle suit toujours la même voie. Le chef se recrute dans l’élite des anciens, il doit maintenir la tradition. Prendre des décisions est un processus continu qui ne nécessite pas de réflexions. 
- théorie charismatique : le chef suit une intuition qu’il communique et qui est suivie par la communauté. Leader et partisans sont liés par la soumission aux objectifs et la nécessité de soutenir pleinement les buts formulés par le leader ; le processus de prise de décision est une perception instantanée du leader qui contrôle par ailleurs toutes les structures et son autorité dépend de l’adhésion volontaire. 
- théorie classique que l’on peut assimiler au fonctionnement d’une machine ; l’organisation est comme une structure mécaniste et pyramidale. Au sommet, se tient la figure essentielle de toute l’organisation. Les décisions s’expriment en ordres qui sont distribués aux subordonnés. Cette théorie convient à des situations stables. 
- théories des relations humaines : le chef ne donne pas de directives, cherche à créer une ambiance qui amène les gens à contribuer. Le processus de décision consiste à faire apparaître une volonté commune dans le groupe. Il y a contrôle car, chaque membre accepte de maintenir l’existence du groupe et d’accomplir les tâches consenties d’un commun accord. 
- théorie systémique fondée sur la conception de système comme une entité complète consistant à la somme de ses composants dont chacun conserve son identité malgré leur interdépendance. L’organisation interne est fonction des objectifs et de l’environnement. 
Le chef doit continuellement réajuster les objectifs et interpréter les changements du monde extérieur de façon que, tout le système s’adapte à ce contexte ; ce qui suppose l’engagement de tous. Le chef doit expliquer la nature des changements. 
 
A cette liste, S. Robbins et D. De Cenzo , ajoutent la théorie de la contingence qui affirme qu’il n’existe pas une méthode idéale qu’il suffirait d’appliquer à toutes les organisations mais que, les types d’approches dépendent toujours du contexte et de la situation rencontrée. 
Pour cela, ils ont fait ressortir quatre variables fondamentales qui influencent la gestion d’une organisation: la taille de l’entreprise, les qualifications des technologies, les incertitudes environnementales et les particularités individuelles. 
Le schéma de Scott résume bien l’évolution de la pensée conceptuelle en management. 
On y note deux axes : 
- Le premier axe système ouvert /système fermé : fermée car l’organisation est centrée sur la gestion des éléments internes ; ouvert car sa gestion dépend des éléments de l’environnement. 
- Le deuxième axe système rationnel/système social : rationnel car l’organisation fonctionne sur la base de la raison, on y prend des décisions logiques, rigoureuses ; social car l’humain devient le centre de la décision, on cherche à le motiver, à l’impliquer. 
 
La combinaison de ces deux axes permet de retracer l’histoire des concepts dans le management des organisations. 
 
 
 
Schémas de Scott 
Selon Henry MINTZBERG , on peut distinguer dix rôles (répartis en trois grandes catégories) dévolus au manager: 
- Rôles de contact (interne et externe) : représenter, diriger, assurer les liaisons 
- Rôles d’information : guider, être un porte parole, diffuser 
- Rôles de décision : entreprendre, corriger, allouer des ressources, négocier. 
Généralement appliqué aux entreprises commerciales, le management depuis 1931 aux Etats-Unis d’Amérique est appliqué à l’agir de l’Eglise. Par exemple, J.D. Mooney et A.C.Reiley dans leur ouvrage intitulé Onward Industry « ont fait reposer leur exposé sur la théorie classique du management… ; ils y ont vu que cette théorie s’appliquait à des réalités aussi diverses que l’armée, l’Eglise Catholique… » . 
C’est le départ d’un grand engouement pour le management ecclésial, discipline qui vise à doter les églises d’une organisation rendant leur action efficace. Ainsi, pour C. R. Forder, « le but de l’administration de paroisse c’est de combiner et d’organiser le temps et les activités du clergé paroissial, ainsi que les différentes activités de la paroisse, de manière à obtenir en pratique un maximum d’efficacité, une économie de temps et l’élimination de doubles emplois. C’est ainsi seulement que le clergé aura toute liberté pour s’adonner à la prière, à l’étude et à la prédication » .  
La notion de management a mis en exergue celle du leadership car, pour que tout cet ensemble de techniques soit appliqué efficacement, il faut être capable de diriger les hommes qui constituent l’organisation en les motivant pour que les objectifs soient atteints. 

  
(c) Rév Jean Patrick - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 1.03.2010
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